Henner passe sa jeunesse entre l’Alsace et Paris. Quelques scènes de genre alsaciennes datent de cette période. Il réussit à poursuivre ses études à Paris grâce aux portraits des notables de sa région, des commandes et une subvention du Conseil général du Haut-Rhin. Il obtient le prix de Rome en 1858.
Après cinq ans en Italie, il rentre en France en 1864 et choisit de vivre à Paris où il expose chaque année au Salon. Les œuvres de ce peintre officiel sont systématiquement achetées par l’Etat, les marchands internationaux et de riches collectionneurs mais aussi par les généreux mécènes alsaciens de Thann, Mulhouse et Colmar (dont les familles Herzog, Dollfus et Scheurer-Kestner, pour citer les plus célèbres).
Son Alsacienne en deuil offerte à Gambetta en 1871 le lie au milieu revanchard républicain et le fait connaître. Il « opte » pour la nationalité française en 1872.
Il garde un lien très étroit avec sa famille à Bernwiller où il retourne, muni de son passeport, chaque année à la fin de l’été. A Paris, il fait partie de toutes les associations de l’Est où il retrouve ses amis artistes, et écrivains.
L’Alsace n’est pourtant qu’une « enclave » dans l’œuvre de Henner qui à partir de l’Idylle de 1872 créé son propre style original, ne sacrifie pas au folklore et ne peint que quelques vues d’Alsace.
Photo : Dessin de l'Alsace. Elle attend. © Musée Henner
8 € / TR : 6 €
